Ci-dessous quelques formules, extraites du discours d'Emmanuel Macron à Davos, le 24 janvier 2018 !
On a du mal à croire en 2021 que ces mots sont sortis de sa bouche !
- "défendre la liberté, la justice, l'équité, les droits individuels"
- "il faut arrêter d'opposer l'écologie et la productivité"
- "la croissance est un moyen et pas une fin"
- "la croissance est structurellement de moins en moins juste"
- "financiarisation de cette mondialisation"
- "économie de superstars (ndlr : en parlant des gafas), concentrée sur les gens les plus talentueux"
- "nomades bénéficiant formidablement de la mondialisation, et à côté des gens pour qui la solution c'est la sortie de la globalisation"
- "nouveaux defis que sont les grandes migrations, le terrorisme, la technologie...et malgré cela il n'y a aucune coordiation internationale"
- "au contraire, recherche de l'avantage comparatif, ce qui fait que l'on est toujours tiré vers le bas"
- "Approche non coopérative entre les gouvernements, pour faire face à de grandes peurs séculaires"
- "race to the bottom"
- "ce qui fait que jamais on n'arrivera à convaincre les classes moyennes, que la mondialisation est bonne pour elle"
- "et sur le climat, on est en train de perdre la bataille..."
- "pas d'approche multilatérale sur le sujet de la technologie, qui va détruire des millions d'emplois, et changer les règles de la vie privée.."
- "Schumpeter (ndlr : l'économiste qui a théorisé la destruction créatrice d'emploi) va très rapidement ressembler à Darwin, et vivre dans un monde totalement darwinien n'est pas bon !"
et caetera, et caetera....On ne pourra pas dire de lui, qu'il était un homme qui ignorait les problèmes délétères de la concurrence et du libéralisme ! même si en 2021, toute idée et même toute idéologie diparait, sous le rouleau compresseur de la covid19 !
Mais alors que dire d'un président conscient de tous ces problèmes, et qui dépense malgré celà toute son énergie et aussi beaucoup de l'argent du contribuable pour maintenir ce système à flot coûte que coûte ? Car depuis la révolte des Gilets Jaunes, on sait maintenant qu'il ne veut rien lâcher, même au prix de la contrainte physique sur sa population (les éborgnés et les mutilés en savent quelque chose, tout comme les membre de la Commission Citoyenne pour le Climat !)
Le président Macron en prononçant ces mots, espérait-il du fond du coeur, qu'une collaboration internationnale allait naître ? Pensait-il vraiment faire émerger à Davos, le début de cette approche coopérative internationale, qu'il juge seule capable de résoudre ces problèmes ?
On peut en douter, et même penser que ce discours faisait plutôt office de caution morale, aussi utile au fond, que de "pisser dans un violon", puisque ce discours n'avait pas la moindre chance de résoudre le problème crucial de l'INVERSION DE SOUVERAINETE. Les milieux financiers, ou les détenteurs de capitaux doivent se dire qu'il y aura toujours un volontaire pour prendre sa place, et que cette personne proteste ou non avec de jolies formules n'a au fond que peu d'importance, pourvu que le système reste à peu près ce qu'il est.
Que peut-on dire alors d'Emmanuel Macron, et de sa position sur les affres présents et avenirs de l'ultra-libéralisme mondialisé ? En est-il le premier résistant, ou le dernier collaborateur ?